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Un pas important vers l’augmentation de la cyber-résilience dans toute la Suisse
Consultation fédérale: sécurité de l’information et des infrastructures et services de télécommunication
Berne/Zurich, 18.03.2022 – Dans une société de plus en plus numérisée, la cybersécurité est devenue un thème central, notamment quant à la protection des infrastructures critiques. Le Conseil fédéral souhaite apporter des améliorations dans ce domaine et lance donc une consultation sur deux projets à la fois. Le délai de réponse pour le premier, à savoir la modification de l’ordonnance sur les services de télécommunication (OST) concernant la protection des infrastructures et services de télécommunication, se termine aujourd’hui. L’association digitalswitzerland salue cette révision et propose quelques ajustements pour une mise en œuvre claire et efficace.
De quoi s’agit-il? Aujourd’hui, le délai de réponse à la consultation fédérale «Modification de l’ordonnance sur les services de télécommunication (OST)» se termine. Cette modification de loi vise à améliorer encore plus la sécurité des infrastructures et services de télécommunication. Le Conseil fédéral propose quatre mesures pour lutter contre la manipulation non autorisée des installations de télécommunication et assurer la sécurité des réseaux de téléphonie mobile 5G. Il s’agit notamment d’obliger les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) : 1. à filtrer les tentatives d’usurpation ; 2. à garantir au mieux la sécurité des appareils qu’ils mettent à la disposition de leurs clients ; 3. à informer leurs clients du blocage des accès à Internet ou des ressources d’adressage ; et 4. à signaler les manipulations non autorisées des installations de télécommunication et à prendre des mesures de défense dans un délai raisonnable.
La cyber-résilience, le mot d’ordre du moment digitalswitzerland salue expressément la révision proposée de l’OST. Un renforcement de la sécurité des réseaux de télécommunication en tant qu’infrastructure critique de tous les côtés est un élément central pour augmenter la cyber-résilience dans toute la Suisse.
Du point de vue de digitalswitzerland, les processus doivent être aussi clairs et efficaces que possible dans l’intérêt de la sécurité. Il s’agit d’éviter les doublons et de trouver une harmonisation entre les directives suisses et les normes internationales. Dès lors, digitalswitzerland propose les adaptations ponctuelles suivantes du projet :
Les annonces de perturbations devraient à l’avenir être adressées au Centre national de cybersécurité (NCSC). En effet, dans le cadre de la nouvelle loi sur la sécurité de l’information (LSI), qui est actuellement en consultation en tant que deuxième projet de loi sur la protection des infrastructures critiques, le NCSC est défini comme le service central de notification pour les cyberincidents touchant les infrastructures critiques.
Le rapport précise quelles mesures sont prévues pour les appareils mis à la disposition des clients. Il s’agit d’une étape importante. Il convient toutefois d’utiliser ici de manière uniforme la notion de « fin de vie ».
En outre, digitalswitzerland salue le fait que le projet s’oriente essentiellement vers des mesures qui sont également mises en œuvre dans l’UE et qui se basent sur des normes et des initiatives de sécurité reconnues au niveau international (p. ex. ENISA, NESAS, 3GGP, EU 5G Toolbox, ISO). Il est maintenant important que la Confédération reste fidèle à ce principe pour les précisions techniques encore à venir au niveau des prescriptions techniques et administratives (PTA).
Pour des renseignements complémentaires : Andreas W. Kaelin, digitalswitzerland | Bureau Berne Tél. +41 31 311 62 45 │ andreas@digitalswitzerland.com
Lors de son événement de session traditionnel, l’intergroupe parlementaire s’est penché sur un thème de grande actualité et de première importance : la cybersécurité. Le conseiller national Franz Grüter, membre de l’équipe de base d’ePower, a souhaité la bienvenue aux représentant-e-s de haut niveau du monde politique, économique et académique. Le public, tous partis confondus, était unanime : la cybersécurité est le mot d’ordre du moment.
C’est le conseiller fédéral Ueli Maurer qui a ouvert la soirée. Le chef du Département fédéral des finances n’a laissé aucun doute sur l’importance du sujet : la cybermenace est l’un des quatre principaux risques pour la Suisse. Selon lui, la Suisse est en principe sur la bonne voie et a même le potentiel, grâce à ses excellentes hautes écoles et à son économie innovante, de devenir l’un des pays leaders dans le domaine de la cybersécurité. Il s’agit de viser le titre de leader mondial. Mais pour passer du milieu à la tête du classement, il est nécessaire d’améliorer encore la mise en réseau. Il a donc plaidé pour une collaboration renforcée entre tous les acteurs. Les silos doivent être brisés – entre les unités administratives, mais aussi entre les institutions étatiques, économiques et académiques. Ainsi, l’administration fédérale est en train de réévaluer ses structures et envisage également la création d’un office fédéral ou d’un secrétariat d’Etat à la cybersécurité, a expliqué le conseiller fédéral Maurer. La Confédération regroupe déjà ses compétences au sein du Centre national pour la cybersécurité ou de l’Institut national de test pour la cybersécurité et offre ainsi au monde de l’économie un transfert de connaissances. Il s’agit de rassembler toute l’expertise pour renforcer la cyber-résilience de la Suisse et viser un rôle de leader.
La cybersécurité est un facteur de succès commercial, a souligné Florian Schütz, délégué de la Confédération à la cybersécurité. Dans son travail quotidien, il soutient les entreprises dans leur cyberdéfense de manière à ce qu’elles ne soient pas trop limitées et puissent se développer à long terme. Mais M. Schütz a également plaidé pour une meilleure considération des cyberrisques par les directions d’entreprise. La protection contre les cyberrisques est une tâche permanente. Malheureusement, il constate encore trop souvent que les entreprises réagissent trop tard ou ne sont tout simplement pas assez préparées. Chaque organisation doit faire ses devoirs et veiller à sa protection. Le rôle de la Confédération est subsidiaire. Dans le débat sur la cybersécurité, il s’agit toutefois de ne pas oublier les nombreuses opportunités qu’offre la numérisation.
Dr. Raphael Reischuk, Vizepräsident des Cybersecurity Komitees von digitalswitzerland, begrüsste als Moderator der Raphael Reischuk, vice-président du comité cybersécurité de digitalswitzerland, a accueilli pour une table ronde les invités Thomas Holderegger, Global Head of Security IT chez UBS et Dr. Alina Matyukhina, Cybersecurity Manager chez Siemens. Ces expert-e-s ont expliqué au public comment ils assurent chaque jour la protection des deux entreprises mondiales contre les cyberrisques. Ils étaient également d’accord sur le fait que des spécialistes bien formés sont une pièce importante du puzzle pour une protection solide. Les entreprises et les autorités sont à la recherche des meilleures personnes dans le monde entier. Dr. Thomas Rothacher, directeur adjoint de l’armement et responsable du domaine de compétences sciences et technologies d’armasuisse, a fait remarquer que dans les domaines très sensibles, un système en réseau peut être plus vulnérable aux attaques. Il a ainsi complété les réflexions des orateurs précédents, qui ont plaidé pour une mise en réseau renforcée, et a montré la complexité du débat sur la sécurité. Florian Schütz a complété la table ronde en évoquant les débats politiques actuels, comme la consultation en cours sur l’obligation d’annoncer les cyber-incidents pour les exploitants d’infrastructures critiques.
Cordiales salutations, Andreas Hugi, Secrétariat ePower
À l’occasion de la session de printemps du Parlement fédéral, qui se tiendra du 28 février au 18 mars 2022, une cinquantaine d’objets relatifs à la politique numérique seront à l’ordre du jour. Grâce à son service de suivi, digitalswitzerland couvre un large éventail de sujets susceptibles d’intéresser ses membres et ayant un lien direct ou indirect avec la numérisation.
Dès le début de la session, le Conseil des États se penchera sur la modification de la « Loi sur l’armée et l’organisation de l’armée ». Le renforcement de la cyberdéfense qu’elle prévoit, n’a pas été contesté au Conseil national. La motion « Protéger nos PME et nos administrations publiques contre les cyberattaques » de Johanna Gapany (PLR) figure également au programme. Elle demande que la protection de la Confédération contre les cyberattaques soit étendue aux administration communales et cantonales, ainsi qu’aux PME. L’avis de la commission chargée de procéder à son examen préalable n’était pas encore disponible au moment de la rédaction de l’aperçu de la session.
C’est le Conseil des États qui, en tant que premier conseil, se penchera sur l’initiative cantonale « Introduisons une taxe sur les géants GAFAM/BATX! ». La commission chargée de procéder à son examen préalable recommande de la rejeter. L’initiative déposée par le canton du Jura s’inscrit dans une série d’interventions exigeant une imposition plus élevée des géants de la technologie (cf. thème/dossier « Imposition de l’économie numérique » sur politoscope.ch). Le débat doit être envisagé dans le contexte de la prochaine réforme fiscale internationale des pays de l’OCDE. Il est probable que le Parlement n’anticipe pas ce futur débat et rejette l’initiative.
Le thème de la 5G est une nouvelle fois au programme du Conseil national. En tant que deuxième conseil, il traitera les trois initiatives des cantons de Genève 20.309, Neuchâtel 20.314 et Jura 21.305, qui toutes demandent un moratoire sur la 5G. Le Conseil national devrait suivre la commission chargée de procéder à leur examen préalable (CTT) et le Conseil des États, et les refuser – les initiatives seraient ainsi liquidées. La motion « Installation de téléphonie mobile avec la technologie de la 5G. Conséquences des ondes millimétriques sur la nature et les personnes» d’Ursula Schneider Schüttel (PS), datant de 2020, figure, elle aussi, au programme. Elle devrait également avoir des difficultés à s’imposer au Conseil national, du fait que ses exigences ont été mises en œuvre entre-temps.
Enfin, le Conseil national sera le premier à se pencher sur la modification de la « Loi fédérale contre la concurrence déloyale (LCD) ». Cette « Lex booking » vise à interdire les clauses de parité tarifaire introduites dans les contrats par les plateformes de réservation en ligne au détriment des établissements d’hébergement. Cette demande n’a pas été contestée par la commission chargée de procéder à son examen préalable et a même été renforcée.
Vous trouverez un aperçu complet de la session sur la plateforme politoscope.ch. Elle est mise à la disposition exclusive de nos membres.
Berne, le 26. janvier 2022 –De nombreuses entreprises suisses sont de nouveau désespérément à la recherche de main-d’œuvre qualifiée. Une modification ciblée de la loi fédérale sur les étrangers et l’intégration doit contribuer à ce que les étrangers diplômés de hautes écoles suisses puissent, à l’avenir, être engagés plus facilement dans les domaines qui connaissent une pénurie avérée de main-d’œuvre qualifiée. Cette décision a été rendue possible par une motion du Conseiller national PLR et vice-président de digitalswitzerland Marcel Dobler.
Des enquêtes récentes montrent que la pénurie de main-d’œuvre qualifiée s’accentue à nouveau en Suisse. Des disciplines bien connues telles que l’ingénierie, la médecine humaine, la pharmacie, la technique ou encore l’informatique sont particulièrement touchées [1]. La pénurie aiguë et croissante de main-d’œuvre qualifiée est une réalité avérée depuis des années dans le champ professionnel des TIC [2]. En plus des efforts importants déployés en matière de formation initiale et continue, une modification ciblée de la loi fédérale sur les étrangers et l’intégration (LEI) doit désormais contribuer à atténuer le problème.
À l’avenir, les diplômés de hautes écoles provenant de pays tiers et formés en Suisse dans les domaines qui souffrent d’une pénurie de spécialistes doivent pouvoir rester sur le territoire sans formalités excessives. Ces derniers ne seront plus soumis aux contingents: une mesure importante pour les cantons économiquement forts, dont les contingents sont en général rapidement épuisés [3]. Si cette demande émane de l’économie numérique suisse depuis des années, le Conseiller national PLR Marcel Dobler avait déjà réclamé des ajustements réglementaires par le biais d’une motion en 2017. Pour Marcel Dobler, une chose est sûre: «Si nous formons en Suisse des spécialistes à grands frais, ils doivent ensuite pouvoir travailler ici. Grâce à leurs études, ils sont bien intégrés et sont immédiatement disponibles comme professionnels recherchés par les entreprises.» Cette motion doit désormais être mise en œuvre par une modification de l’art. 30 de la LEI, soumise en consultation jusqu’au 10 février.
Stefan Metzer, Managing Director de digitalswitzerland, salue cette proposition et demande sa mise en œuvre rapide à l’échelon de l’ordonnance et dans la pratique. Lui-même a déjà dû renoncer à certaines embauches: «Il y a quelques années, nous voulions engager un diplômé hautement qualifié de l’université de Saint-Gall. Le processus n’a malheureusement pas pu aboutir pour des raisons administratives. Il travaille désormais en Allemagne et les chances qu’il retrouve un jour le chemin de la Suisse sont faibles.» Cette situation serait particulièrement préoccupante dans les professions innovantes qui souffrent d’un manque de main-d’œuvre qualifiée. La Suisse investit dans la formation sans que le marché du travail suisse puisse en tirer le meilleur parti. En outre, nombre de jeunes talents mènent déjà des projets innovants pendant leurs études dans des start-up. C’est exactement le type d’innovation dont la Suisse a besoin.
[3] En raison de la crise du coronavirus, les contingents n’ont exceptionnellement pas pu être épuisés au cours des dernières années.En raison de la crise du coronavirus, les contingents n’ont exceptionnellement pas pu être épuisés au cours des dernières années.
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Zurich, le 23 décembre 2021 – Nicolas Bürer, directeur général de digitalswitzerland, quittera, à sa demande, l’initiative locale en janvier 2022. Stefan Metzger, responsable des activités suisses de l’entreprise de conseil en informatique «Cognizant» depuis 13 ans, prendra sa succession. Diana Engetschwiler, responsable de la Journée suisse du digital, deviendra directrice adjointe et succèdera à Sébastien Kulling, qui rejoindra de son côté la Fondation digitalswitzerland.
Après avoir brillamment assumé la fonction de directeur de digitalswitzerland pendant près de cinq ans, Nicolas Bürer souhaite donner une nouvelle orientation à sa carrière. Il quittera l’initiative locale en janvier prochain. Nicolas Bürer a rejoint l’organisation en 2016 en tant que directeur. Sous sa direction, digitalswitzerland s’est développée dans tout le pays et compte aujourd’hui 240 organisations partenaires. L’année dernière, Nicolas Bürer a également été responsable de la fusion opérationnelle avec l’association faîtière de l’économie numérique «ICTswitzerland». L’objectif de digitalswitzerland est de faire de la Suisse un pôle d’innovation mondial leader dans le domaine du numérique.
«Je remercie chaleureusement Nicolas pour son engagement envers digitalswitzerland», déclare Sascha Zahnd, président de digitalswitzerland. «Il a su développer l’initiative avec succès et a transformé une vision régionale en un mouvement national qui a entretemps évolué à l’échelle internationale. Grâce à lui, nous sommes parfaitement armés pour affronter l’avenir. Je souhaite plein de succès à Nicolas dans ce nouveau chapitre de sa vie professionnelle et me réjouis de savoir qu’il continuera à apporter son soutien à digitalswitzerland en qualité de conseiller.»
La direction de digitalswitzerland sera désormais assurée par l’expert du numérique Stefan Metzger. Dans le cadre de son dernier poste en tant que directeur général, qu’il a occupé pendant 13 ans, Stefan Metzger a été responsable des activités suisses de l’entreprise de conseil en informatique «Cognizant». Active dans le monde entier, l’entreprise propose ses services à d’importants clients dans les domaines de la banque et de la finance, des assurances, des sciences de la vie et de la pharmacie, ainsi que du commerce de détail et des biens de consommation. Depuis un an, Stefan Metzger s’engage aux côtés de digitalswitzerland en tant que membre du comité exécutif.
«Les compétences numériques et la force d’innovation d’un pays deviennent centrales pour chaque nation», explique Marc Walder, fondateur de digitalswitzerland et CEO de Ringier. «Avec Stefan Metzger, nous gagnons un expert qui, en plus d’être reconnu dans le domaine de la transformation numérique, dispose d’une expérience internationale. Au cours de ces six dernières années, digitalswitzerland s’est développée pour devenir l’initiative locale la plus importante de Suisse. Stefan Metzger va contribuer à amplifier ce mouvement.»
Diana Engetschwiler, directrice de la Journée suisse du digital, lancée il y a cinq ans, deviendra directrice adjointe de digitalswitzerland début 2022. Elle succèdera à Sébastien Kulling, qui rejoindra pour sa part la Fondation digitalswitzerland en tant que directeur exécutif. Au cours des quatre dernières années, Sébastien Kulling a joué un rôle déterminant dans le développement de digitalswitzerland en Suisse romande.
Contact médias Eliane Panek Directrice de la communication digitalswitzerland +41 76 559 07 70 eliane@digitalswitzerland.com
La session d’hiver 2021 a été une fois encore dominée par les questions liées à la pandémie de Covid-19 : plusieurs mesures expiraient à la fin de l’année et ont dû être prolongées. En outre, il a été décidé que la Confédération reprendrait en charge les frais des tests antigéniques rapides. La politique sanitaire s’est également invitée dans le débat sur le budget 2022 de la Confédération : on prévoit au total un déficit supérieur à deux milliards de francs. Lors de cette session, Irene Kälin (Verts/AG) a été élue présidente du Conseil national et Thomas Hefti (PLR) président du Conseil des États.
En tout, le Parlement a adopté 21 projets lors du vote final. Le plus gros morceau a été la réforme de l’AVS, qui comprend entre autres un relèvement de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans et une augmentation de la TVA de 0,4%. L’Union syndicale suisse (USS) et le PS ont annoncé leur intention de lancer un référendum. Tout aussi controversée, la réforme en cours de la LPPvisant à abaisser à 6% le taux de conversion. Le Conseil national, en tant que premier conseil, s’est penché sur le projet et a décidé de s’éloigner du « compromis des partenaires sociaux » entre employeurs et syndicalistes. Une majorité bourgeoise s’est imposée et a réduit les compensations prévues. Le projet risque de se heurter à l’opposition du Conseil des États.
Les Chambres ont également adopté la modification de la loi fédérale sur l’encouragement de l’innovation, qui accroît la marge de manœuvre d’Innosuisse en matière de soutien aux start-ups et aux entreprises innovantes.
Objets au Conseil national
La sécurité s’est retrouvée au centre des débats du Conseil national : en tant que premier conseil, il a traité le message relatif à la modification de la « loi sur l’armée et l’organisation de l’armée ». Le renforcement de la cyberdéfense prévu par la loi – via la création d’un commandement Cyber, l’augmentation des effectifs de milice et le renforcement de l’instruction – n’a pas été contesté. L’objet passe désormais à la Chambre basse.
Le National a également accepté le postulat « Cyberrisques dans l’espace » de Judith Bellaiche (vert’libéraux) et a traité toute une série d’interpellations et de questions sur le thème de la sécurité (voir le thème/dossier « Cybersécurité & protection des informations » sur www.politoscope.ch).
Comme il fallait s’y attendre, le Conseil national a retenu le projet de sa Commission des institutions politiques concernant l’initiative parlementaire « Entreprises fédérales et entreprises liées à la Confédération. Pour des rétributions appropriées et pour la fin des salaires excessifs ». Celle-ci veut limiter à 1 million de francs par an les salaires des cadres de Swisscom, de la Poste et des autres entreprises proches de l’État. Le projet est désormais renvoyé au Conseil des États, qui s’y était déjà clairement opposé durant la session d’automne.
Bien que d’actualité, la motion « Création d’un certificat de vaccination électronique » de Marcel Dobler (PLR) n’a pu être traitée en raison de l’opposition de Jean-Luc Addor (UDC), qui avait déjà combattu les objets relatifs à l’e-ID, approuvés par les différents groupes parlementaires.
Objets au Conseil des États
Le Conseil des États s’est penché sur le thème de la 5G : comme prévu, il n’a pas donné suite aux trois initiatives cantonales émanant des cantons de Genève 20.309, Neuchâtel 20.314 et Jura 21.305, qui demandaient un moratoire sur l’installation des réseaux mobiles 5G millimétrique. Elles passent désormais au Conseil national. En revanche, il s’est prononcé à l’unanimité en faveur du postulat de sa Commission des transports et des télécommunications « Future utilisation des fréquences de la gamme des ondes millimétriques pour la téléphonie mobile. Impliquer les cantons », qui reprend la principale revendication des cantons et des communes, désireux de participer pleinement au débat sur la 5G. Le postulat a été transmis au Conseil fédéral qui est chargé de sa mise en œuvre.
Les six motions de même teneur « Numérisation et développement des appels d’urgence suisses » ont également été adoptées sans opposition. Le Conseil fédéral est ainsi chargé de créer les bases légales qui permettront la poursuite du développement et de la numérisation des appels d’urgence en Suisse.
Parmi les nouveaux objets, il y a lieu de mentionner la modification de la « loi fédérale contre la concurrence déloyale (LCD) ». Cette motion, appelée aussi « lex Booking », entend interdire les clauses de parité tarifaire dans les contrats entre les plateformes de réservation en ligne et les établissements d’hébergement.
Toutes les interventions et informations les plus récentes sur cette session sont à votre disposition sur la plateforme politoscope.ch. Elle est mise à la disposition exclusive de nos membres.
Andreas W. Kaelin, directeur général adjoint, Secrétariat de Berne
Étude 2021 sur la numérisation et la cybersécurité dans les PMEie zur Digitalisierung und Cybersicherheit in KMU 2021
Les petites entreprises suisses font preuve de flexibilité pendant la crise du coronavirus. Pour autant que les activités professionnelles le permettent, des infrastructures modernes rendent le télétravail possible. Depuis le début de la crise, le recours à cette solution a doublé. Le revers de la médaille: alors qu’un quart des entreprises interrogées déclaraient avoir été touchées par des cyberattaques en 2020, ce chiffre s’élevait à plus d’un tiers lors de la deuxième enquête. Des mesures techniques de pointe sont mises en œuvre pour parer aux cyberattaques. Cependant, beaucoup reste à faire dans la réalisation de mesures organisationnelles telles que l’exécution d’audits de sécurité et la formation des collaborateurs.
L’étude a été réalisée pour le compte de la Mobilière, de digitalswitzerland, de l’Alliance Sécurité Digitale Suisse, de la Haute école spécialisée du Nord-ouest de la Suisse (FHNW) – centre de compétences «Digitale Transformation», et de l’Académie suisse des sciences techniques mis en œuvre par gfs-zürich.
La loi fédérale « Protection des mineurs dans les secteurs du film et du jeu vidéo » est au programme des deux Conseils. Le projet veut obliger les acteurs des secteurs du film et du jeu vidéo à mettre en place des systèmes de vérification d’âge et de contrôle parental, ainsi qu’un service de signalement. Ignorant les recommandations de la branche des TIC, le Conseil national a manqué l’occasion d’adapter la loi suisse à la directive européenne sur les services de médias audiovisuels (SMA) et de renoncer ainsi à un swiss finish inutile. La Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil des États (CSEC-E) semble s’être ravisée. Lors de sa séance du 16 novembre dernier, elle a chargé l’administration de lui proposer des modifications de fond afin d’élaguer la loi. Les délibérations au Parlement devraient ainsi être reportées à la session de printemps 2022.
La modification par le Conseil fédéral de la loi sur « l’encouragement de l’innovation» est également à l’ordre du jour des deux Conseils. Outre l’augmentation de la marge de manœuvre d’Innosuisse, elle veut également promouvoir les projets innovants et les start-up.
Objets au Conseil des États
Le 2 décembre, le Conseil des États se penchera sur la question de la 5G. Il s’agit notamment des trois initiatives déposées par les cantons de Genève (20.309), Neuchâtel (20.314) et Jura (21.305), qui exigent un moratoire sur l’installation des réseaux mobiles 5G millimétrique. La Commission des transports et des télécommunications (CTT), compétente en la matière, recommande au Conseil des États de ne donner suite à aucune de ces trois initiatives. La CTT est toutefois d’avis que les cantons et les communes doivent être impliqués dans le débat sur la 5G et a donc déposé le postulat « Future utilisation des fréquences de la gamme des ondes millimétriques pour la téléphonie mobile. Impliquer les cantons». Le Conseil des États le traitera avec les trois initiatives.
Le même jour, les six motions d’égale teneur portant sur la « numérisation et le développement des appels d’urgence suisses », seront à l’ordre du jour du Conseil des États. Ces motions ont été approuvées par le Conseil fédéral et le Conseil national et ne devraient pas être contestées par le Conseil des États.
Et enfin, la motion « Protéger nos PME et nos administrations publiques contre les cyber-attaques » de Johanna Gapany (PLR) est également au programme et porte sur le sujet très actuel de la cybersécurité. Elle invite Conseil fédéral à étendre aux cantons, aux communes et aux PME, la protection de la Confédération contre les cyber-attaques.
Objets au Conseil national
Le Conseil national sera le premier à se pencher sur le message relatif à la modification de la « Loi sur l’armée et l’organisation de l’armée ». L’un des principaux piliers du projet est le renforcement de la cyberdéfense : le Conseil fédéral prévoit de créer un commandement Cyber, ainsi que d’accroître les effectifs de milice dans ce domaine (cyberbataillon et état-major spécialisé cyber). En outre, la qualité de la formation des cyberspécialistes de milice au sein de l’armée doit être améliorée au moyen de stages auprès de partenaires externes. La proposition relative à la cybersécurité n’a pas été contestée par la Commission de sécurité du Conseil national chargée de l’examen préalable.
La Swiss Digital Initiative (SDI) développe le premier label au monde pour tester et certifier la fiabilité des services numériques. La SDI présente pour la première fois le logo du Digital Trust Label. Dès 2022, celui-ci permettra aux utilisateurs de reconnaître d’un coup d’œil les applications numériques dignes de confiance. Dès à présent, les entreprises intéressées peuvent s’inscrire et être parmi les premières dont les services numériques seront certifiés par le Digital Trust Label. Pour placer le label dans le contexte plus large de la confiance numérique, la Swiss Digital Initiative publie un White Paper présentant une vision holistique de la confiance dans le monde numérique.
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